culture

Les lectures du mois d’Août

Ayant lu l’article sur les boites à livres qui fleurissent un peu partout à Orléans et dans son agglomération, je me suis penchée sur mes lectures du mois d’Août et vous propose de les partager. Inconsciemment, je me suis tournée vers des (auto) biographies de personnes ayant vécu dans les années 60/70 (ma période favorite). Bilan d’une mois assez riche en littérature.

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On l’a qualifiée de muse, actrice, it-girl, mannequin….et pourtant Edie Sedgwick était avant tout une femme en quête d’une reconnaissance qu’elle n’avait pas eu de ses parents. Née dans une famille aisée sur la côté Ouest des États-Unis, c’est pourtant à New-York, berceau de l’art qu’elle a décidé de s’émanciper. A travers l’histoire de la famille Sedgwick et plus particulièrement celle d’Edie, l’auteur nous fait partager la vision d’une époque, d’une atmosphère particulière que fût celle des années 60 et 70.

Edie, emblème d’une génération libre et artistique, fût sacrifiée sur l’autel Warholien, mais continua malgré tout d’inspirer, que ce soit dans la mode ou le makeup.

La compilation de témoignages peut rebuter au premier abord, mais il est intéressant d’avoir les différents points de vue des amis et de la famille d’Edie, qui fut une personnalité complexe. Ce livre est un incontournable pour les personnes qui se passionnent pour une époque où tout était possible.

Dans le genre difficile de la littérature de témoignage, Edie constitue une brillante exception. C’est l’un des rares livres consacrés au années soixante qui sache en rendre la fièvre, les passions, des plus généreuses aux plus délirantes, des hallucinations flamboyantes aux petits matins délavés.

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Dans un autre genre, mais toujours à la même époque, je vous conseille le très bon Just Kids de Patti Smith. J’avais vaguement entendue parler de cette poétesse/chanteuse, et j’ai été étonnée par la vie qu’elle a menée, ponctuée de rencontres assez fantastiques il faut le dire (Jim Carroll, Lou Reed, Bob Bylan, Janis Joplin mais surtout le photographe Robert Mapplethorpe). Toujours humble, Patti nous raconte son arrivée à New York, sa survie dans la ville, son amour des Arts et ses rencontres qui l’ont façonnée. Ici, pas exhibitionnisme, on a juste l’impression d’être assise à côté de notre grand-mère qui nous raconterait ses multiples vies.

Et Patti en a vécu des vies: mère au sortir de son adolescence, cherchant à tracer sa propre route, déambulant dans les lieux mythiques et côtoyant les personnalités underground du New York des 60’s…

C’était l’été de la mort de Coltrane, l’été de l’amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l’art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. A cette époque d’intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s’entrechoquent. Le couple fréquente la cour d’Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d’artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed. Just Kids commence comme une histoire d’amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 1960-1970. Avec pudeur et émotion, Patti Smith retrace l’ascension de deux gamins inséparables qui insufflèrent la même énergie à leur vie qu’à leur art.

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Pour finir, j’ai littéralement dévoré la biographie de David Bowie; il faut dire que ce livre me faisait de l’œil depuis un moment en librairie. Je ne sais pas pourquoi mais depuis la diffusion d’un reportage sur ARTE, j’avais envie d’en savoir plus sur cet artiste caméléon. Et je n’ai pas été déçue! A l’instar de Patti Smith, Bowie a lui aussi vécu plusieurs vies et a su se réinventer à chaque époque. Cette biographie est extrêmement détaillé et évite le voyeurisme: si vous voulez connaitre les détails croustillants de la vie de David Bowie, passez votre chemin! En effet, l’auteur s’attache surtout à la musique, aux influences et à l’héritage que nous laisse l’artiste. A lire accompagné des albums The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars et Young Americans (mes préférés pour le moment).

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Monstre sacré du rock, personnage fascinant, inquiétant parfois, David Bowie excelle depuis près de quarante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman et grand amateur d’art, Bowie est un et multiple. David Buckley lève le voile sur les mystères de Bowie et de son œuvre tout en retraçant le portrait d’une époque. Il choisit d’interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu’au dernier album, en passant par Ziggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre ainsi l’univers de l’artiste, ses influences, ses parts d’ombre, ses dérives ses ambiguïtés. Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Ponctué de témoignages de première
main, cet ouvrage s’impose comme la biographie définitive de David Bowie,  » la dernière icône pop.

Partagez vous aussi vos lectures du mois 🙂

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